La van life quand on est travailleur nomade
Sébastien Arbogast est travailleur nomade depuis qu’il a tout lâché en 2018. Cette année, il a voulu tenter de travailler à bord de son van. Il raconte son expérience.
juillet 25, 2022
JOURNAL DE BORD, ROAD TRIP EN CÔTE D'OPALE
FAUX DÉPART
Alors que nous devions nous joindre au ROAD TRIP EVAZION EN BRETAGNE, un combo de microbes nous cloue au lit et bouleverse nos plans. Avant même d’avoir quitté la maison, la vanlife nous enseigne une première leçon: l’improvisation! Nous? C’est Aurélie, Thomas et nos deux enfants de 2 et 4 ans.
Les jours passent et heureusement, les microbes aussi. Notre voyage en van est fameusement raccourci et nous décidons de ne pas rejoindre nos camarades nomades en Bretagne. En route pour la Côte d’Opale!
De la vanlife, nous ne connaissons que les images et les récits inspirants pêchés sur la toile et dans les magazines. Pourtant, nous voilà en train de charger un CAMPER VAN DE LOCATION, excités comme des puces! Notre objectif: découvrir ce mode de voyage en famille, entre les Caps Gris-Nez et Blanc-Nez. Les enfants sont attachés dans leurs sièges, nous bouclons nos ceintures face au soleil couchant et saluons la maison. C’est parti pour deux nuits et deux jours.
PREMIER JOUR
Arrivée à 21h00 dans une ferme à Tardinghen, non loin du Cap Gris-nez. Les enfants émergent. L’une pleure, l’autre est survolté. Nous installons leur lit sous le toit et nous nous applaudissons mentalement d’avoir emporté une veilleuse. Ils finissent par retrouver le sommeil et nous les suivons de peu.
Bien bousculés dans nos habitudes, notre première nuit est très agitée et le réveil tonitruant des enfants à 7h00 survient un peu trop tôt à notre goût.
Nous déjeunons avant de prendre la route du Cap Gris-Nez. En cette période de l’année, c’est plutôt calme et nous croisons quelques autres touristes courageux venus marcher sur la côte, balayée par les vents et offrant le spectacle d’une mer agitée d’une couleur incroyable. Comme les enfants ont froid et que notre santé à tous est encore fébrile, nous ne nous attardons pas et changeons à nouveau les plans.
Direction Boulogne-sur-Mer, son marché aux poissons et son Aquarium. En pleine semaine de congés scolaires avec une météo maussade, nous ne sommes évidemment pas les seuls à avoir eu cette brillante idée. Mais les enfants en prennent plein les yeux et ça suffit à nous émerveiller.
Le temps file et, après un passage à la plaine de jeu, nous descendons vers le village d’Ambleteuse pour passer la nuit sur le terrain d’une autre ferme. La chance des débutants nous sourit et nous occupons in extremis le dernier des six emplacements disponibles. Après nous, au moins six véhicules (vans et camping cars) se font refouler.
Apéro, cuisine du poisson frais acheté à Boulogne, lecture et déjà, deuxième dodo!
DEUXIÈME JOUR
Nouvelle nuit bien plus paisible pour tout le monde. Nous prenons nos marques et, déjà, nos petites habitudes. Le van est spacieux, on parvient à ne pas se marcher dessus mais les sièges auto des enfants sont vraiment encombrants (on vous parlera plus en détails de la vanlife avec des enfants en bas âge dans un prochain article).
Notre spot est à deux pas d’une boulangerie et Thomas part à pied pour nous ravitailler. Nous prenons notre temps à la ferme ce matin et allons observer les chevaux de plus près. Ce spot à la ferme offre une vue sur les dunes et la mer. On comprend mieux pourquoi les places étaient si prisées. Aujourd’hui, la météo s’annonce plus clémente, nous décidons d’aller voir la plage d’Ambleteuse et son fort emblématique, isolé par les eaux à marée haute.
Les enfants enfilent leurs salopettes, direction la plage. La chance du débutant nous suit et nous arrivons sur place à marée basse, en même temps que des pêcheurs de moules amateurs. Nous les suivons et nous mettons en quête de notre casse-croûte. Il ne faut pas chercher bien loin, l’avancée rocheuse en est remplie. Cette activité tout à fait improvisée, à laquelle les enfants préfèrent les cabrioles sur les rochers et les sauts dans l’eau, nous fait saliver d’avance.
Nous décidons d’aller cuisiner notre pêche sur un spot tranquille, plus reculé à Moulle (vous nous croyez si on dit que ce n’est pas fait exprès?). Nous sommes seuls sur place et une compagnie de canards caquetants nous accueille en fanfare. Thomas rebaptise notre repas “les moules à la potence”.
La fin du repas sonne bientôt la fin du voyage. Mais Poperinge n’est pas très loin et nous y avons nos habitudes. Nous ferons donc un court détour pour saluer une amie qui y tient un estaminet de jeux en bois. Une bière locale et quelques parties de jeu plus tard, les enfants sont attachés dans leurs sièges, nous bouclons nos ceintures et saluons la façade richement décorée. C’est déjà le moment de rentrer
TROISIÈME JOUR
– Troisième? Ils ont encore improvisé?
Au risque de vous décevoir dans votre lecture, nous sommes bel et bien rentrés à la maison après notre visite à Poperinge. Ce troisième jour, c’est par contre celui où nous avons nettoyé le van et déchargé nos bagages, c’est celui où nous avons dit au revoir à ce véhicule de location pour récupérer notre bonne vieille titine. Et c’est surtout celui où nous avons décidé que cette première courte aventure était la première d’une belle série.
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