La van life quand on est travailleur nomade
Sébastien Arbogast est travailleur nomade depuis qu’il a tout lâché en 2018. Cette année, il a voulu tenter de travailler à bord de son van. Il raconte son expérience.
Où aller quand on n’a pas la liberté de voyager qu’on connaissait avant ? La pandémie est venue mettre en lumière une façon de voyager qui existait déjà chez certains d’entre nous : le slow voyage, ou slow travel. Les frontières fermées, il était temps d’explorer autour de chez soi. Mais est-ce voyager pour autant ? Boom des voyages à vélo, des voyages en van ou encore des micro-aventures. Bienvenue dans le slow voyage.
Le slow travel vient d’un mouvement plus général de slow life. Philosophie qui a démarré autour de la nourriture. En 1986, en Italie, un mouvement citoyen anti-McDonald se bat pour soutenir la cuisine régionale et les agriculteurs locaux. C’est la naissance de la slow food. Ce concept s’est étendu rapidement et aujourd’hui il a gagné le milieu du voyage. “Ralentir” et “présent” sont les mots clés d’un voyage réussi.
En pratique, qu’est-ce que ça signifie ? Privilégier plutôt la connaissance d’un lieu, de ses traditions, de sa cuisine et de ses curiosités plutôt que cocher toutes les cases d’une liste de choses à faire. La qualité de l’expérience plutôt que le marathon de l’exhaustivité. On explore une région plutôt qu’un pays. On profite du moment. On vit et on ressent des expériences.
Ce rythme lent, c’est aussi la garantie de se ressourcer profondément puisque le temps ne dicte plus les actions. Découvertes, rencontres, connexions, c’est sortir du rythme effréné, se déconnecter, revenir à des choses simple. C’est assez naturellement que quelques modes de transports se sont imposés dans ce mouvement, comme le train, le vélo et même le van.
Le slow voyage vient redéfinir notre rapport au temps et le van est l’image même de la liberté. Dans l’idéal, une planification du voyage au gré des envies, de l’improvisation, des arrêts sur des “coups de tête”. On vit au rythme des kilomètres et du soleil. Sacrée expérience. A cela s’ajoute une dimension minimaliste dans les besoins matériels. Peu de place, optimisation au maximum et donc peu d’affaires. Ou plutôt les indispensables pour que l’habitat reste confortable. Et tout cela rentre bien dans la définition du “slow” puisqu’on est moins dans la consommation et plus dans la préservation.
Une philosophie qui nous parle bien et pour laquelle on souhaite mettre notre expérience à profit afin que d’autres puissent l’expérimenter !
Sébastien Arbogast est travailleur nomade depuis qu’il a tout lâché en 2018. Cette année, il a voulu tenter de travailler à bord de son van. Il raconte son expérience.
Benoit est notre tout premier voyageur. Dans la vie, il est comptable, à la tête d’une petite société. Un jour, il décide d’acheter un van sur un coup de tête et ni une ni deux, le voilà sur les routes de Bretagne à suivre notre road book.
C’est reparti, on est de nouveau sur la route pour un troisième road trip d’exploration avec papa, Christophe, Laurie et moi, Eva, 12 ans.